Dominique Cagnard
Dominique Cagnard est l’auteur de
nombreux ouvrages de poésie parus dans plusieurs maisons d’éditions.(Le Dé Bleu, Les Adex, Les
cahiers bleus...) Édité en revues,
il est également
présent dans quelques anthologies. Animateur d’ateliers de lecture et
d’écriture, Dominique Cagnard fut aussi animateur d’émissions littéraires sur les ondes
de France Culture et
de RFI.
Le prochain livre de Dominique Cagnard paraîtra aux Éditions Dumerchez
à l’automne 2005.
Vous pouvez joindre Dominique Cagnard
pour lui proposer l’animation d’ateliers d’écriture, ou des lectures.
Tel : 01 64 33 70 36.
Ces cinq poèmes sont inédits.
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La parole, comme un écho de l’enfance à l’âge d’homme,
du trait de la naissance au silence de la résurrection.
De la vitesse au désert, de l’apprentissage du jeu de cartes
à la magie.
Écrire l’alchimie des ombres, jongler avec ses maladresses,
oser être le témoin des illuminations.
Le poète n’a jamais rien à prouver.
Il passe pour nous faire voir le mystère de sa passion.
D’une simple trace, il déroute notre savoir.
Le temps retrouve sa vraie raison d’exister:
partager le réel, ouvrir les portes de l’abstraction,
converser avec les étoiles.
À Aurélie Nemours,
2 juillet 2004
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qu’elle vienne la grande pluie
verdir nos pieds repus.
que notre repos
soit nourriture du silence
que nous ayons du temps
pour offrande au lointain
que nous soyons témoins
quand l’oiseau chante sa disparition.
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Nos mains
trop longtemps soumises
ont perdu le large
Un piano dans la nuit
pose sa nuque
sur le voile du sommeil.
Un enfant marche
entre les cordes du paysage
À l’ombre du vitrail
chantent les aveugles.
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On voudrait tout dire
le noir le blanc le rouge
et l’absence s’en va.
On aimerait tout écrire
l’amour la mort le silence
et l’arc-en-ciel s’éloigne.
Une note, un soupir, une rafale...
Nos mains se referment
qui n’ont pas entendu le vent.
Loin très loin le futur devance les étoiles.
Dimanche 8 février 2004-08-21
Nanteuil les Meaux
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Nulle possession !
Assieds toi et contemple
Dans chaque oreille
se cache un arbre.
Dans chaque visage
un océan,
une algue,
une plume d’oiseau.
Tout commence ici.
Dépose ta mansuétude.
Écoute la naissance du monde.
Sous la perle des nuages,
l’oeil égoutte ses paupières.
Tréguier, octobre 2002
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J’ai cru rencontrer une ombre. J’aurais
voulu qu’un oiseau
m’emporte sur ses lèvres. La nuit était si chaude et le
vent si lourd J’ai cru rencontrer une ombre. J’aurais
voulu qu’un oiseau
. Les ombres ont-elles un corps ? La nuit
rien ne dort. Les paupières de l’âme ont des soleils
à offrir aux cheveux blancs.
Juillet 2003
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