Poésie  1946- 1967

Philippe Jaccottet.

Poésie Gallimard.

    

 

« Je  sais maintenant que je ne possède rien »   (Quatrième poème  de L’effraie )

Il est des vers dont chacun devrait se souvenir et à partir desquels espérer serait à nouveau  possible. Ouvrez  Poésie  1946- 1967 et entrez dans la demeure. Un souffle léger vous éveille, un parfum dont vous ne pouvez définir la fragrance embaume et − quelque chose  atteint  ce que vous êtes. Le sourire rattrape votre visage et vous appelle au monde.  La poésie de  Philippe Jaccottet semble intimement liée à la nature. Telle une brume qui se dissipe au petit  matin, elle laisse  par éclaircies se dévoiler un  paysage. Vraie, fragile, en quête, la parole de Philippe Jaccottet ramène le lecteur à lui-même. Au point juste d’achoppement du  monde et de l’être. Par son effacement Philippe Jaccottet fait de sa parole une parole – commune – Commune à chacun.

À mesure qu’il avance dans cet univers poétique le lecteur s’approprie la parole du poète. Il trouve en elle une alliée dans sa confrontation au monde. La poésie de Philippe Jaccottet   rompt  la solitude en  tissant une  parole que chaque lecteur  peut s’approprier.

hm