Édition Maison de
1999
Poésie du signe, du symbole, des
représentations oniriques, la poésie de Michel Héroult est allégorique. Sous chaque
représentation, symbole ou signe, je vois un mystère à dévoiler. Mystère des
chiens morts qui interrogent ; de l’oracle qui parle dans la bouche d’un
invité, tout, dans ce livre est questionnement. Un appel au(x) sens, qui
singulièrement ne cessent de se recouvrir eux-mêmes.
« Tout est signe/rien ne meure » ou « les signes sont les signes des signes »
Au centre de l’être, qui (de)
meure ? Demeure - dans les plis de l’enfant -, « plus bas que le silence/plus bas que le tombeau par lui-même
exalté » ? Le poète cherche. Il recherche dans – l’Ailleurs – sa
figure mais à trop la désirer, elle lui échappe en un acte manqué.
« Je me suis oublié dans ma propre mémoire » et « demeure en voyage du pays de mon ombre » ou « mon âme est clouée dans un profond sommeil ».
Mais sans doute n’est-ce qu’à ce prix, cette impossible quête de soi, que l’amour peut subsister et demeurer éternel :
« C’est au sang de l’amour que mes mains sont offertes ».
hm