Rumeurs romaines suivi de Esquisses pour Venise,

 Patricia Cottron Daubigné,

 Editinter, 60p, 10 E

 

 

"Tiziano/ On chuchote Tiziano/ plaisir italien du mot/ Chuintement voluptueux /et rondeur alanguie dans la bouche/ comme les moires luxueuses et tranquilles" Françoise Cottron Daubigné écrit ses poèmes ainsi, avec le bruit que font les mots dans sa tête, dans le reste de son corps aussi, dialogue avec les mots des autres (Lamartine, Quinet, Stendhal), de tous les amants de l'Italie. L'écriture est sèche et vive comme la lumière de Venise qui "frémit/ aux façades des palais/ lambeaux partout/ comme vie écorchée/ lumière/ dore/ le corps des agonisants" Comme elle sujette aux virages brusques, aux décrochages dans l'épaisseur du temps.

 

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