Sabliers

Jacques  Canut

Editions En Forêt                                                                                                                                                                                               

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Cette plaquette non brochée, avec une illustration de Claudine Goux en couverture, n’est pas très aisée à parcourir. Mais passé, l’inconvénient  de cette présentation  qui apporte malgré tout sa singularité, nous égrenons les pages et découvrons  les poèmes de Jacques Canut. Chacun d’entre eux sur une page est reproduit en trois langues différentes : français, allemand et portugais. Cela non plus n’est pas commun! Ici l’activité de lire est autre chose : je cherche dans les pages pliées - format un tiers -, j’ordonne la numérotation,  je recherche les poèmes, que j’ai déjà lus ou qui m’ont touchés, je brasse, je retourne…Ah! le désir de lire un poème! Les poèmes de Jacques Canut, comme souvent vont par ensemble de deux ou  trois. Je crois qu’ils s’éclairent l’un, l’autre. Les vers ténus, la césure sèche parfois, renvoient des éclats lumineux. La poésie ici est quête de soi, débroussaillement :

/ Etude en nu /...

Plus on se dépouille / plus on se rapproche de soi-même…/

De très beaux poèmes, issus d’une sincère, délicate et difficile remontée vers soi. Comment citer tous ces vers emplis de cette transparence qui me touchent? Peut-être celui-ci :

            Nous restons éternels / tant que vivent / ceux qui nous ont aimé.

Il faut  découvrir la voix de Jacques Canut.                                                       

hm