Votre visage jusqu’à l’os

 

Marie-Claire Bancquart

 

Temps Actuel, coll. “petite sirène”

 

1983

 

 

Recueil en quatre parties : poèmes parfois insolites par le choix d’images audacieuses. Votre visage jusqu’à l’os est un voyage dans la profondeur de la chair, dans la recherche de soi. Dans “Les Villes” (p.I), le corps en morceaux et le monde végétal se mêlent à l’urbain : la ville, lieu de passage et de rencontres comme le sang qui circule dans nos veines. Les “Autoportraits au noir” (p.II) sont “laminés “, volonté “à déshabiller sa peau “, “en profondeur “, à attendre “ la pluie de feu qui érodera les argiles craquelées, votre visage, jusqu ‘à 1’os “. “Toi” (p.III) est difficile à saisir, “esquisse, fugue” : comme un reflet impalpable, un double invisible dont on sent pourtant irrémédiablement la présence. Désir d’ “entrer en religion de toi te retrouver “, d’encastrer ensemble “un paysage en habitat de peau “. Mais, dès lors que nous pensons l’avoir enfin trouvé, il nous échappe “Ruisseaux, reflets, visages dévorés” ou encore “Entre forme des lèvres dans le miroir / et la figure véritable / quoi / se glisse? “Les “Félicités énigmatiques” (p.IV) ne sont-elles pas d’accepter “ l‘incertitude des vivants " . c’est-à-dire celle de ne jamais vraiment nous connaître, car ne sommes-nous pas, humains, “prodigues / de 1‘énigmatique”?   

lp