L’imperceptible
Jacques Ancet
Editions Lettres Vives
Entre présence et
absence, entre visible et invisible, Jacques Ancet traque l’instant, la lueur,
l’éclair, guidé par le silence et la lumière. Le poète cherche l’obscur des
mots, l’écart entre toutes choses, le non-dit, le non éclairé; il s’essaie à
cerner l’insaisissable, l’imperceptible: “c’est imperceptible presque / le
fil du feu, la rencontre / de l’instant et de l’éclair.”
Entre l’espace qui se rétracte, se dilue, se gonfle et le temps qui se déchire à chaque instant, le poète appréhende le monde, le désir, sans en saisir ni en palper la trace:
“Ouverte la paume brûle / Le monde y tient
le désir”
Comme un équilibre, dans un vacillement, Jacques Ancet se fige dans l’attente, dans le désespoir et parfois dans l’amour;constamment en déséquilibre, dans l’imminence de l’instant, à contre-jour, le poète lance un salut muet à quelque chose d’obscur:
“Comme si de l’un à l’autre / le jour était
une absence / la lumière une blessure. “
gp